Avant-propos

 

Petit rappel : Le devoir de tout membre de la « communauté académique » constatant un plagiat dans un article, un livre ou une communication en congrès est de le dénoncer, afin que cesse le plus rapidement possible l’imposture ; pour les lecteurs, pour la science et pour le système.

Taire ce que l’on sait d’un tel manquement à l’éthique, constitue en soi une faute déontologique. A fortiori protéger un plagieur.

 

Mais comment révéler les cas de plagiats ?

 

1/ Qui doit dénoncer un cas de plagiat ?

Toute personne qui découvre des cas de plagiat ou de fraude a le devoir d'en informer les "autorités compétentes".  

 Donc, le fait que seul le plagié doit dénoncer un plagiat relève de la légende urbaine. Nous parlons ici d'expertise académique pas juridique.

 

2/ Quelles instances saisir d'un cas de plagiat ?

• Pour ce qui est de l'instruction des cas de plagiat chez les étudiants, toutes nos institutions ont procédé de manière étonnamment rapide. Quelques années ont suffi pour que chacune se dote des protocoles de traitement de ceux-ci. Certes, la variance entre les pays, les établissements, les facultés et même les enseignants est très grande. Néanmoins, il suffit de parcourir les Directives aux enseignants pour se convaincre que l'évolution est significative. Il est même de rares institutions qui définissent par une charte antiplagiat l'égalité de traitement entre tous les membres de la communauté. 

• Pour ce qui est des cas de plagiats ou de fraude chez des chercheurs, les autorités compétentes sont généralement les éditeurs, les responsables d'établissements, le CNU (en France)... Ceci se détermine au cas par cas. Non seulement il s'agit d'examinier la nature du plagiat et son ampleur, mais aussi les règlements en vigueur dans les établissements et pays concernés.

 

3/ Comment informer d'un cas de plagiat ?

• Lorsque nous sommes saisis d'un cas, nous vérifions toujours qu'il ne s'agit pas de rumeur ou de sensibilité exacerbée. Si tel est le cas, nous coupons court et refusons d'être instrumentalisés.

• Si nous constatons du plagiat, mais pas de comportement plagiaire (par exemple, le fautif est jeune, ne masque pas ses plagiats) nous proposons une médiation.

• Si nous constatons un plagiat grave, alors nous demandons de suivre rigoureusement le protocole d'expertise, puis nous aidons le demandeur à rédiger sa lettre de plainte.

 

4/ Comment rédiger une lettre de plainte ou de révélation de plagiat ?

• Après avoir suivi le protocole d'expertise nous pouvons définir qui sont les victimes d'un comportement plagaire selon les 10 conséquences que nous avons établies. Alors, normalement, chaque "victime" sera en copie de la lettre envoyée.

• Des exemples de lettres sont fournies à l'avance pour permettre aux personnes demandant de l'aide de se projeter.

 

5/ Qui peut faire appel à nous ?

• En principe tout le monde. Mais nous sommes une petite équipe et ne pouvons pas répondre immédiatement à tous. Soyez patients et lisez notre vade-mecum du plagié.

• Les chefs d'établissements : dans ce cas nous proposons un protocole pour les enquêtes internes.