Parution 01.06.2014 - Lettre 55
Un règlement de comptes
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Parution 05.06.2014 - Lettre 55bis
Suite à la publication de ce cas, de nombreuses personnes se sont manifestées directement auprès des acteurs concernés par le cas de la jeune doctorante. |
Le dernier mot revient à trois des co-auteurs qui ont écrit cette lettre de contestation au Rédacteur en Chef de la revue citée.
Ces trois co-auteurs indiquent ne pas avoir été consultés dans l'écriture de ce "reply" atypique. Ils soutiennent totalement la jeune docteure qui avait été évincée, réfutent les arguments avancés par le premier auteu, considérant comme on professionnelle la réponse publiée. Leur lettre se conclut par ces mots:
Tout était dit.
Le texte infamant a donc été retiré d'un commun accord entre les parties.
Tout ça pour ça ?
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Nous avons été interloqués.
Certes, nous avions déroulé des cas expliquant que l'ordre académique n'était ni un ordre médiatique, ni un ordre juridique (ex. L'usine à gaz de Neuchâtel), mais nous devons admettre qu'il n'est pas non plus un ordre éditorialiste. En voici un cas d'illustration.
Une jeune chercheuse, ayant obtenu un doctorat en chimie, se plaint auprès de l'éditeur de International Journal of Hydrogen Energy (Elsevier) de retrouver dans cet article des résultats de son manuscrit de thèse, sans qu'elle ne soit mentionnée.
Le Rédacteur en chef lui propose alors de fournir ses arguments, ce qu'elle fait dans un tableau comparatif. Il propose alors de publier sa requête dans le numéro suivant sous la forme de Criticism.
Comme de coutume, les auteurs de l'article remis en cause purent répondre dans le même numéro.
Ils ont donc signé, à neuf, - cinq universitaires et quatre issus de l'industrie -, une diatribe que d'aucuns qualifieraient de diffamatoire.
Sont-ils vraiment certains, chacun d'eux, d'avoir lu le document Qualité d'auteur de publications scientifiques ?
Les cinq chercheurs du CEA de Grenoble et ceux de Helion hydrogen Power ont-ils adhéré à ceci ? Et les chimistes de Poitiers, qu'en pensent-ils ?
En effet, nous avons été bien intrigués par l'affirmation : « At a given moment the PhD students have to write papers, not to be included as co-authors at each time on the papers written by the supervisor ».
Apparemment, ce message n’avait pas été non plus saisi par l’ancienne doctorante.
La responsabilité hiérarchique est donc engagée : soit la phrase sous-entend qu’il parait normal à ces chercheurs de publier les papiers de leurs doctorants sous leur nom, soit ils n’ont pas su faire adhérer à leur logique de fonctionnement.
La lecture de cette réplique nous apprend également les difficultés relationnelles de ce laboratoire, étalées dans une revue scientifique : "Although her uncooperative behavior shown at the end of her thesis, Prof. B. Kokoh recommended her... because we would like her to acquire new knowledge".
A ce point, nous sommes en droit de nous demander si le journal scientifique n'a pas voulu faire de l'humour en publiant ce déballage. Mais cela nous semble carrément douteux sur le plan de la déontologie, comme sur celui du simple bon goût.
Espérons que la commission d'éthique de l'université où s'est déroulé ce drame - car cela en est toujours un pour les personnes qui s'estiment victime de plagiat - sera en mesure de réparer les dégâts. Et de nous l'expliquer.
A chacun de se faire une opinion en lisant les éléments ci-dessous.
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Reply to the Criticism
A été retiré de la publication après le retrait de la publication.